23.11.10

Art Thé

Je ne suis pas un grand fan de télévision (encore heureux !), mais en cet automne je ne résiste pas à saluer la programmation d'Arté et à vous inciter à y jeter un coup d'oeil appuyé ces temps-ci. Depuis quelques semaines je la trouve impressionnante de bon goût.

La chaîne fête ses 20 ans.
Et du 22 novembre au 5 décembre organise un Festival du Cinéma.
La programmation du premier jour : 99 francs suivi de La nouvelle vie de Monsieur Horten.
Suivi (mais hors festival) d'une émission bien intéressante intitulée Mourir pour ses idées et regardable en ligne ici.
Ce soir le classique Valse avec Bachir.

Enjoy.

18.11.10

Dénonciation

Dénoncer quelqu'un s'il n'a rien fait de mal est insupportable. Voilà pourquoi la collaboration pendant la seconde guerre mondiale, par exemple, était insupportable. D'ailleurs on me fait justement remarquer qu'on emploie un mot distinct : délation.
Mais dénoncer quelqu'un s'il a fait quelque chose de vraiment mal ? Ma foi c'est censé faire progresser la société et faire progresser ce quelqu'un, non ?
Sauf contexte très particulier, et donc circonstance où il serait difficile d'affirmer que c'est vraiment mal, dénoncer est ce qui est indiqué non ? Vous voyez votre voisin tuer une personne, sans circonstance atténuante. Mieux vaut le dénoncer pour éviter que ça se reproduise non ? Et pour que la société fonctionne. Après, tout réside dans l'appréciation du "vraiment mal". Vous connaissez quelqu'un qui gruge les impôts. Est-ce vraiment mal ? Difficile à dire. Après il y a des erreurs mineures avec des sanctions mineures. Celles-ci doivent être mises au jour pour que les gens s'améliorent, non ?
Bref, une fois de plus la progression globale n'est-elle pas la priorité ? En tout cas plus importante qu'un pseudo code d'honneur de cours de récréation à la "on ne balance pas" ?

P.S. L'alcool a certes la capacité de faire tourner la tête mais c'est la plupart du temps définitivement dégueulasse hein.

15.11.10

Les gens vivent, les gens meurent

Pourquoi diable y aurait-il une différence entre ce qu'on pense d'une personne vivante et ce qu'on en pense une fois qu'elle n'est plus ?
Les gens ont systématiquement tendance à se concentrer sur les qualités du défunt. Pourquoi ? Parce que la mort est déjà assez triste comme ça pour ne pas en plus évoquer des défauts ? Désolé mais il faut un peu assumer. Un con vivant est un con, un con mort reste un con.
Serait-ce comme une sorte de confession ? Du style "oui de son vivant je le haïssais purement et simplement mais j'avoue qu'il avait un petit côté attachant". Evidemment qu'aucun être ne peut être totalement mauvais, ce n'est pas une raison pour se concentrer sur les rares facettes qui ne l'étaient pas au moment où un être exécrable rend l'âme.
Est-ce la faute aux sentiments ? Je le crains. Je suis désolé mais lucidité de son vivant il faut avoir, lucidité après sa mort aussi. Et si c'est plutôt "bon débarras", il faut aussi l'assumer.
Est-ce la faute aux religions ? Pardonnez ses pêchés, tout ça ? Contrairement à ce que la religion aime nous faire croire, certaines choses sont impardonnables et n'ont pas à être pardonnées.
Il n'y a aucune raison de pardonner à un mort. D'autant qu'il n'est plus là pour le voir. La vie après la mort tout ça ? Pff.
Par pitié, assumez et restez lucide.
Et dédramatisez la mort, aussi. La vie n'a tout de même pas une valeur si grande qu'il faille à ce point dramatiser la mort. Et puis à quoi cela sert de dramatiser d'abord ?

1.11.10

Le temps passe

Y a-t-il finalement une si grande différence entre agir et ne rien faire ?
Lorsque dans l'ensemble les choses vous indiffèrent, alors non, pas si grande.
Tout revient encore et inévitablement à l'envie et à la motivation.

La différence majeure entre agir et ne rien faire est ce sur quoi ça peut déboucher. Agir ne débouche parfois sur rien, certes. Parfois cela peut aussi engendrer des choses négatives, certes aussi. Mais d'autres fois cela peut apporter quelque chose, être source de progression, créer des potentialités. Tandis que ne rien faire débouche presque invariablement sur du vide.
C'est tout de même à noter.

Il est encore fréquent que je mette longtemps avant de me lever après m'être réveillé, ou encore que je reste plus longtemps que de raison dans mon bain. A l'origine la même éternelle question : "Pourquoi ? A quoi bon ?".
La gestion du quotidien demeure pour moi une lutte. S'il n'y a pas quelque chose qui crée chez moi de l'envie et de la motivation, je ne vois naturellement aucune raison de poursuivre cette lutte. Au final, même si je ne vois pas de raison, j'y suis plus ou moins obligé quand même, mais dans ce cas je vais le faire en traînant les pieds, en reportant sans cesse, en ne m'appliquant guère. Une existence ne peut se composer de ceci longtemps.

Je dois me fixer des objectifs et élaborer des projets. Je n'ai pas le choix. Puisque le suicide a pour l'instant été rejeté, c'est la seule alternative valable. Le reste ne vaut rien.
Voilà : des objectifs, des projets, puis agir.
Peut-être que je ne suis pas sûr que les objectifs soient les bons, que les projets soient les plus intéressants, mais c'est la meilleure route, alors je dois la prendre.
Il n'y a plus qu'à espérer que ceci crée assez d'envie. L'espoir, cette chose insensée qui dort au fond des Hommes.