Vu que c'est la même en noir et blanc, il me suffit de copier coller ma
note de janvier dernier :
Chanter la Marseillaise, champ dont les paroles appellent aux armes et à
faire couler le sang, dans une manifestation pour le pacifisme et
contre la barbarie, oui, ça me paraît hautement cohérent. Poursuivez
votre logique moutonne sans faille.
J'ai listé ce que l'on peut retirer de ce dimanche 11 janvier "historique" :
- la haine c'est mal
- l'amour c'est bien
- le terrorisme c'est mal
- la liberté d'expression c'est bien
- la censure c'est mal
- la démocratie c'est bien
- tuer des gens c'est mal
- les policiers c'est bien
- la barbarie c'est mal
- la fraternité c'est bien
Je me sens riche d'enseignements nouveaux et instructifs.
J'ajoute juste que si on pouvait cesser de s'arrêter, ce serait bien. On ne s'arrête pas de respirer, si ? Non. Bon. Alors n'arrêtons pas le reste non plus.
L'émotion c'est irritant. L'émotion mielleuse c'est pire encore.
La peur est l'une de ces émotions. Et elle ne sert pas à grand-chose. A survivre, peut-être, tout au plus. Survivre, à quoi cela sert-il ?
Je vais vous choquer. Mais je suis obligé de considérer les choses objectivement, sans la moindre trace d'émotion. Quelle est la perte, objective et non émotionnelle, de ces 100 et quelques morts ? Emotionnellement elle est sans doute énorme, et évidemment en particulier pour les proches, mais objectivement ? Qu'a perdu l'humanité ? Alors c'est vrai, l'humanité ne perd pas souvent grand-chose, et c'est un peu là où je veux en venir. Oui, je sais, traiter les choses de manière non émotionnelle peut effrayer et choquer. Car nous n'y sommes pas habitués. De plus nous avons l'habitude d'accorder de l'importance et de la valeur à la vie, à l'existence. C'est un peu le premier de nos problèmes. Heureusement celui-là, au moins, je ne l'ai pas.
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Dans cette mare émotionnelle nauséabonde, au moins une lettre méritant intérêt :
sarah-roubato/201115/lettre-ma-generation-moi-je-nirai-pas-quen-terrasse