29.7.09

Time to think

Bien. Tentons d'utiliser ces deux semaines sans contraintes pour faire le point et analyser précisément la situation. J'ai par ailleurs une quantité impressionnante de choses à faire, même si pratiquement aucune n'est urgente. Rien que réussir à les lister sans en oublier serait une performance.
J'ai peine à croire que la moitié de mes vacances se soit écoulée - un mois. Je vais devoir être très efficace dans le temps restant.

Trois mini-thèmes pour cette fois-ci.

Comment se fait-il que les espagnols, phénomène que l'on peut élargir à beaucoup de pays hispanophones, parlent si peu anglais ? Et comment se fait-il que les guichetiers d'une gare aussi majeure que Barcelone, ne parlent pour certains qu'espagnol ? Ceci serait totalement impensable en France où le recrutement filtrerait immédiatement. Les hispanophones considèrent-ils, parlant une langue majeure, que ce n'est pas à eux de faire des efforts ?

Comment expliquer cette sur-économie que je réalise sur ce qui est alimentaire, sans que ça soit volontaire ? Pourquoi je réalise un trajet de 13h, en partie par une chaleur accablante, en avalant seulement un sandwich peu consistant et moins d'un litre d'eau ? Mais de la même manière, pourquoi je n'utilise presque jamais les barres de céréales que j'emporte lors de journées ou d'après-midi ?
Ces refus inconscients de tenir compte du corps physique, associés au fait que ses besoins soient naturellement amoindris, sont assez appréciables d'un point de vue intellectuel et philosophique.

La bêtise humaine peut atteindre un point où elle dégouline abondamment.
TGV quasi vide, de l'ordre de 90% de places inoccupées. Une mère et son ado de fille en quête de leurs numéros de places, qu'elles recherchent comme si c'étaient les deux dernières places libres, trouvent finalement, et s'y installent précautionneusement. Il reste plusieurs places plus confortables - les blocs de 4 avec tables au milieu - mais non, il faut absolument qu'elles soient à leurs places réservées. Et on ne me fera pas croire qu'elles méprisent le confort...

17.7.09

Routine... et révolution

Mes forces me quittent, aussi bien physiquement que mentalement. Physiquement ça n'est pas très étonnant étant donné que je ne mange pas grand chose et qu'il fait une chaleur accablante, sans compter que le mental influe sur le physique. Mentalement je me retrouve dans un état que je connais bien. Je me dis plusieurs fois par jour, parfois à haute voix, que je vais mal. L'expression savoir pourquoi se lever le matin prend tout son sens quand je mets un temps fou à me lever. Je repère la moindre imprécision se trouvant autour de moi et en conclut systématiquement quelque chose quant à sa cause et les défauts de l'humanité. Ne parlons donc pas des erreurs ou absurdités, qui ont le don de me rendre acariâtre en un temps record.

Je dois représenter une certaine exception au sens où je n'attaque pas vraiment les personnes directement, je transfère toujours au final sur leur humanité. Je pourrais par exemple féliciter quelqu'un d'un côté tout en mettant en exergue l'un de ses défauts humains par ailleurs. Cela vient probablement du fait que ça n'est pas de leur faute s'ils sont humains.
Deux choses très prisées en ce monde ne m'intéressent absolument pas : les attaques de personnes et l'argent.
Il arrivera que je m'en prenne de manière virulente à une personne, mais sauf cas rare je ne lui en voudrais pas personnellement, c'est simplement à travers elle que je m'attaquerai au défaut dans son ensemble, et d'ailleurs ça expliquera en bonne partie pourquoi j'y mets autant d'énergie.

Je songe sérieusement à émigrer. Tout recommencer à zéro, retrouver de l'envie.
Si on nait aléatoirement dans un pays du monde, la France à n'en point douter est l'un des préférables. Oui, cela vient principalement du retard considérable de l'humanité à harmoniser les conditions de vies sur l'ensemble de la planète. Mais une fois qu'on a parlé de cela, je pense bien que la France n'apparaît pas non plus dans les tout premiers. On peut se demander où a disparu notre glorieux passé. Parce que pays des lumières et des libertés, c'est tout de même surtout pour les livres d'Histoire maintenant. Sans parler du reste.
Quantité de raisons m'amènent à envisager un départ. Les pays plus chauds sont à exclure, le soleil et la chaleur ont une tendance naturelle à me déprimer, et ne sont pas très propices au travail intellectuel (on rigole mais ne serait-ce pas l'une des raisons du retard de l'Afrique ????). Il faut chercher du côté du Nord et de l'Est. Je n'irai pas jusqu'en Russie parce que vivre en dictature serait insupportable. La démocratie française, malgré ses graves penchants autoritaires, reste préférable de ce côté-là (pour l'instant; l'évolution depuis quelques années est en effet assez inquiétante). L'Islande et la Scandinavie me tentent bien. Je dois étudier ces pistes.

15.7.09

Rechute

Étant donné que ce doit être à peu près la 2ème fois en de nombreuses années que je bois assez d'alcool pour que ça me monte à la tête, on peut dire sans risque de se tromper que les choses vont mal.
A dire vrai, ou à vrai dire, je ne saurais dire ce qui va.
Pendant que j'y pense : comme le dit l'un des personnages de Dostoïevski, cela fait parfois du bien de se rendre justice à soi-même. Ça n'a juste aucun rapport mais c'est pour ne pas oublier.

Tu peux courir. Tu peux agir, tu peux remplir ton emploi du temps pendant 10 mois, tu peux avoir choisi ce qui te plaît le plus, tu peux avoir fait le maximum pour rendre ton existence plus proche de ce que tu estimes le meilleur pour toi, ou plus loin de ce que tu estimes le pire, puisque finalement il s'agit souvent de cela, particulièrement de nos jours, même s'il apparaît bien difficile de dire que c'était mieux avant, et pratiquement encore moins que ça sera mieux demain, mais au final il s'avère que quelle que soit la vitesse à laquelle tu coures, quels que soient tes efforts, la réalité te rattrapera toujours. Et ma réalité est d'une simplicité infantile, c'est que je ne suis pas compatible avec l'existence. Tu peux tourner le problème en tous sens, tu peux essayer de te convaincre que finalement, peut-être, qui sait, et pourquoi pas, mais en fait c'est inévitablement non.
Bien que la tête me tourne et que ça soit rare, j'ai rarement été aussi lucide.
Tu crois que tu as réussi, tu crois que les choses se sont ordonnées d'une manière pas trop incorrecte, et puis tout d'un coup tu regardes autour de toi et tu vois un chaos pas possible. Ce n'est pas vraiment comme si tu y croyais (à l'ordre, à la magie), mais c'est que tu ne faisais plus attention, sans t'en rendre compte. Et tous comptes faits je crois bien que j'y croyais, ou vraiment pas loin. Quelle naïveté !!
Coupable de naïveté c'est quand même la pire des réquisitions que je puisse recevoir sur la tête. Je plaide l'inconscience. Ah, quelle ironie ! Le surconscient plaide l'inconscience ! J'ai comme l'impression que cela risque de s'avérer irrecevable !
C'est vrai que c'est étrange. D'un autre côté, tout comme je n'y croyais pas vraiment, ne l'ai-je pas également toujours sue (la vérité) ?

Pour commencer il est certain que ça ne sont pas mes achats inattendus qui vont me rassurer.
Ni le chaos incroyable régnant dans mon appart, bien que j'y sois surhabitué.
Ni les invitations incessantes à facebook que je reçois. Ni le fait, effrayant, que j'envisage à hauteur de 30% de m'inscrire.
Ni le fait que je sois bien obligé d'acquiescer à la phrase "la chair est faible", grande honte pour quelqu'un qui prône la supériorité de l'esprit sur le reste. Il n'empêche qu'il faudra bien que j'écrive quelques mots sur ces deux soirées où cette midinette m'a à peu près autant enivré que le cognac ingurgité ce soir. Bon, un peu moins, chimie oblige, mais tout de même. Ce fut tout aussi inattendu, qu'agréable émotionnellement et/ou physiquement, voire mentalement, je n'en sais trop rien, c'est un sujet que je ne maîtrise absolument pas, que désagréable d'un point de vue philosophique, si je puis dire. Je ne renie rien mais je ne comprends pas tout. Chose rare.

Trois verres à dix-sept et il n'y a plus personne, bravo belle résistance ! Même pas la peine d'en servir un quatrième, la coupe est pleine.
Ni le loyer trop cher que je paye pour ce que j'ai. Ni les travaux à 10m qui commencent à l'aube alors que bordel c'est les vacances je veux dormir.
Ni mes gros doutes sur mon envie de poursuivre professionnellement dans ce que je fais.
Ni surtout sur ma prise de conscience permanente du fait que je sois plus intelligent que la moyenne. Je sais que j'enfonce le clou par rapport à la note précédente, mais je n'y peux absolument rien. Je pensais l'autre fois à tous les cas où des évidences ne sautent pas aux yeux de ceux avec qui je suis. A tous les cas où je viens de faire une allusion assez explicite qui n'a pas été saisie par mon ou mes interlocuteurs. Est-ce normal de devoir expliquer ce qui était censé être explicite ? N'est-ce pas désespérant* ? N'est-ce pas tout simplement une assez bonne raison pour se suicider ? Oui oui j'ai bu, mais tout de même, la question ne mérite pas moins qu'on s'y arrête sérieusement.
Une question simple : comment font les gens intelligents qui ne sont pas intéressés par l'argent et qui supportent mal les gens normaux ? Doivent-ils tout arrêter tout de suite ?

Plusieurs sujets à traiter le seront bientôt. Pour l'heure s'arrêter là semble plus sage.

* Edit : Ah oui au fait, on pourrait m'interpeller que je pourrais éventuellement aussi me retrouver dans le rôle opposé, le con de quelqu'un si on veut faire parlant. Ok pourquoi pas en effet, et pour quelle raison cela ne me désespérerait-il pas de la même manière ? Je serais tout aussi affligé de ne pas avoir conscience de ne pas comprendre tout ce que dit mon interlocuteur ! Et tout aussi déçu pour lui.

3.7.09

Avant départ

En un jour, Arna a acheté plus de choses qu'il ne l'a jamais fait ces 5 dernières années. Et ça suffira sûrement en grande partie pour les 5 années à venir. Il n'a jamais été aussi bien équipé : ordi, livres, vêtements. Il peut partir sereinement une semaine à l'étranger; dommage qu'il n'ait trouvé personne pour l'accompagner.
Ok, le connaissant on ne peut pas non plus dire que ça soit un désagrément majeur.

Penser est-il un privilège du non nécessiteux ? Du non nécessiteux intelligent ? Mais le simple fait de ne pas avoir à se préoccuper d'argent a tendance à pousser à la culture. Chose connue lorsqu'on compare les capacités des enfants de moins de 15 ans en fonction de leur milieu familial.