5.1.15

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Foutaises.
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04/01 : Je me considère fantomatique, inexistant, auto-encombrant, inactif et inactivable. Mes deux plus grandes compétences sont l'art de la procrastination et de me morfondre.
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06/01 : Je me sens perdu, incomprenant, partiellement bipolaire, impersévérant, récalcitrant, suffisant, faible, défiant.
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"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort". Nietzsche
Belle phrase pour la littérature et le cinéma.
Ce qui ne nous tue pas nous fait très mal et nous détruit partiellement, me semble plus proche de la réalité.
Je ne vois pas grand-chose de positif à en tirer.
C'est pour la consolation ? Pourquoi sublimer le négatif ?
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11/01 : Rien n'est jamais perdu, c'est ce qu'ils disent tous, tout le temps. Cela sonne comme une phrase de conte pour enfants.
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Chanter la Marseillaise, champ dont les paroles appellent aux armes et à faire couler le sang, dans une manifestation pour le pacifisme et contre la barbarie, oui, ça me paraît hautement logique. Poursuivez votre logique moutonne sans faille.
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J'en ai - toujours - marre d'être en vie.
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J'ai listé ce que l'on peut retirer de ce dimanche 11 janvier "historique" :
- la haine c'est mal
- l'amour c'est bien
- le terrorisme c'est mal
- la liberté d'expression c'est bien
- la censure c'est mal
- la démocratie c'est bien
- tuer des gens c'est mal
- les policiers c'est bien
- la barbarie c'est mal
- la fraternité c'est bien
Je me sens riche d'enseignements nouveaux et instructifs.

1.1.15

A propos de mon 11487ème jour

[Une année impaire s'annonce. Hum.
0+1+0+1+2+0+1+5 = 10.
10 comme 01 inversé. 10 comme la suite logique de 20 15.
Je m'étonne un peu, avec tout ce que l'être humain a inventé pour fêter, qu'il n'ait pas encore songé à célébrer son 1000ème, 2000ème, ...10000ème jour, etc.]

Où il est question de passé, d'avenir, et de temps qui passe.

11514ème jour depuis ma naissance. Réflexe naturel : ajouter "11514 de trop ?". Je dois me contenir pour éviter le réflexe.

Il y a 27 jours, j'ai entamé un travail sur moi avec une personne qui semble en mesure d'apporter ce qui manquait à ce même travail sur moi que j'effectuais régulièrement seul depuis plus de 15 ans, en  vain. J'espère que cela sera synonyme d'une nouvelle ère, j'espère que je pourrai me souvenir de cette date.

Ce travail comporte une phase assez violente et vertigineuse qui consiste à reposer toutes les bases de ce que l'on est, à comprendre précisément la façon dont on s'est construit et dont le monde et les autres nous ont construit. Elle engendre des moments de souffrance, de panique et de pleurs. Il est naturel de s'en inquiéter mais ils font a priori partie d'un processus positif de reconstruction. Je n'ai pas encore assez de certitudes pour ôter le "a priori" et je ne sais pas si j'en aurai un jour.

Cela a naturellement une influence non négligeable sur mes relations avec les autres, sur mon travail, etc. J'espère qu'elle sera la moins négative possible - c'est loin d'être acquis - et, même si c'était le cas, je sais qu'il n'existe pas d'alternative sensée.

L'un des éléments fondateurs de la façon dont je me suis construit me semble être que j'ai décrété qu'autrui m'était nocif. Par mécanisme défensif et protecteur. Ce n'est, évidemment, pas une base très saine, et elle n'a - fatalement - pas débouché sur un résultat très équilibré.
Aujourd'hui je peux, sans beaucoup sourciller, annoncer que :
- je me trouve médiocre,
- je trouve autrui médiocre,
- je trouve le monde médiocre.
"Pas très équilibré" relève de l'euphémisme.
Il suffit aussi, par exemple, de lire cette note récente, comme beaucoup d'autres avant elle.
Je n'allonge pas la liste, cela deviendrait tout bonnement interminable.

Je manque d'énergie pour à peu près tout. Néanmoins j'en retrouve généralement lorsqu'il s'agit de travailler sur moi. Je suppose que cet élément, associé à celui que j'ai cité en début de note, créent des motifs d'espoir. C'est assez inespéré. Or, je crois que nous devrions savourer chaque événement inespéré se produisant dans nos existences. Et moi en particulier. Alors je vais essayer. L'écrire, c'est déjà avoir fait la moitié du chemin.

Ces motifs d'espoir, peut-être les espérais-je il y a près de 7000 jours. Et puis cet espoir s'est amenuisé chaque jour un peu plus, près de 7000 jours durant, sans disparaître totalement.

Je souhaite terminer avec 6 liens de notes que j'ai écrites lors de quelques précédents changements d'année, car je ne me trouve - visiblement - pas suffisamment médiocre pour considérer que cela ne présente aucun intérêt de les relire...
2008 : Ok, passons à l'année paire
2009 : 1st
2010 : What is your life made of ?
2010 : Source d'énergie
2011 : Conscience collective
2014 : Des nouvelles pas nouvelles