28.7.14

Routine. Critique. Routine. QI. Routine. Suicide. Routine.

28/07/14
(14 c'est la moitié de 28, et 7 c'est la moitié de 14)

Cette nuit j'ai cauchemardé que je m'adaptais au monde.

J'ai passé des mois de mai et juin vraiment très difficiles. Cela a même pesé sur mon travail, chose totalement inhabituelle. Récemment je suis allé voir une psy 3 séances, avant d'abandonner de dégoût et de désespoir.

En général je vais toujours aussi mal. Je pensais à l'instant que les critiques de films (ou de livres, ou autres) étaient de simples gâcheurs de plaisir. J'ai tellement besoin de plaisir que je crois que je ne supporte plus qu'on me le gâche. A l'avance ou après. Ce faisant je me faisais la réflexion que j'étais moi-même un très grand gâcheur de plaisir d'autrui, puisque je critique toujours à peu près tout. Et ? Cela devrait m'enjoindre à ne plus rien critiquer ? Impossible. Me satisfaire du médiocre ? Impossible. Je veux bien faire des efforts en me taisant au maximum pour ne pas faire souffrir les gens ni trop gâcher leurs bons moments, mais c'est bien le maximum que je pourrais faire. Et cela ne voudra certainement pas dire que je pense autre chose. Or, ne pas exprimer ce qu'on pense, c'est négatif et source de frustration non ? Bah, nous nous contentons de retomber ici sur un schéma bien connu, à savoir qu'aucune option n'est satisfaisante, il n'y a que du médiocre ou du moyen.

Oui sans doute dois-je m'en contenter. Me réjouir de faire la chose la moins pire que je puisse faire. Me réjouir que je ne sois pas dans une situation pire. Pire, cela pourrait l'être, sans doute, en effet. En général j'ai toujours refusé d'apprécier cela, d'apprécier de me comparer à quelqu'un ou quelque chose de pire. La relativité. Comme si c'était magique. Cela n'a pas de sens. Mais ok, je comprends que je n'ai pas d'autre possibilité et que, là aussi, c'est le moins pire que je puisse faire ! Démoralisant.
Mon cerveau se ramollit assurément. Et je n'ai aucune envie particulière d'éviter ce dépérissement. C'est presque le contraire, je souhaite pratiquement ce dépérissement, et cela fait penser à "Comment je suis devenu stupide". Si seulement je pouvais hein.
C'est fou comme les gens aiment la vie. Juste fou. Totalement incompréhensible. A moins qu'ils ne fassent semblant, je ne sais pas. Si c'est le cas ils sont doués car ça fait très authentique.

J'ai zéro piste d'amélioration de ma situation. Mais ce n'est pas nouveau du tout. Je n'ai cessé de survivre, ça continuera, hélas. Joie.
Je deviens de plus en plus médiocre moi-même. Après avoir passé un test WAIS qui a confirmé que j'avais un score supérieur à 98% des gens, je ne crois plus que ça soit véritablement le cas. Quel paradoxe !! Avant d'y aller, je pensais que c'était le cas, le test le confirme, et je n'y crois plus. Juste génial ! Je crois que je suis un gros débile surtout. Je ne sais pas si j'ai des aptitudes verbales et de mémoire supérieures à la moyenne, peut-être mais qu'est-ce qu'on s'en tape ? Qu'est-ce que je vais bien pouvoir en foutre ? Cela n'aide pas à appréhender le monde, à appréhender autrui. Encore moins à apprécier le monde, à apprécier autrui. Apprécier, que dis-je, on va commencer par "supporter". Cela sera déjà beau. Et c'est bien utopique.

La pendaison est très certainement l'acte le plus intelligent que je pourrais réaliser. Mais n'ayez crainte, cela n'arrivera pas. Comme je l'ai dit je suis trop idiot pour réaliser un acte intelligent. Ne craignez rien, personne ne finira en pleurs, les yeux rougis par mon suicide. Personne ne souffrira, ne vous en faites pas. Souffrance absurde puisque lorsqu'un être médiocre quitte l'existence, il faut s'en réjouir plutôt que de regretter, c'est évident. Si je trouve l'intelligence de me suicider un jour, réjouissez-vous comme je m'en serais réjouis si j'étais encore là pour le constater. Souriez franchement, car ça signifiera que je ne serai plus là pour gâcher le plaisir des autres ni souffrir de ce que je suis. Vous n'aurez aucune raison valable de vous attrister. Que des non valables. Du style sentiments que vous ne pouvez pas contrôler. Soyez un peu raisonnable alors, et réjouissez-vous, car ce sera réjouissant pour tout le monde.