26.12.08

Presents

On se fait aussi une idée de ma spécificité en observant mon rapport aux cadeaux. J'ai l'impression de n'être fait ni pour en offrir, ni pour en recevoir. Et on peut dire que depuis une dizaine d'années je n'en offre pas. Pour moi c'est comme si les anniversaires n'existaient pas, j'ai décidé de n'aller pratiquement à aucun, autant que possible, et je ne fête pas le mien. C'est un choix et ça ne me manque pas. Mes proches continuent de m'offrir des cadeaux à Noël mais c'est plus pour le symbole car ils ne peuvent pas vraiment être considérés comme tels dans la mesure où ce sont toujours les mêmes. Et ça me va bien.
Il est évident que nul ne peut savoir mieux ce qui lui ferait plaisir que la personne elle-même. Lui demander pour lui offrir me semble relever de l'absurde. L'absurde des relations humaines sûrement.
Je disais que j'étais moins sujet aux émotions et sentiments que la moyenne, je crois que ça se vérifie sur ce thème des cadeaux.

[Edit : Ce qui se rapproche des quelques lignes écrites il y a 3 ans. Je vois que j'ai tout de même maintenant plus de recul sur les choses car j'observe qu'il y a un élément oublié, c'est la force habituelle des rapports entre les gens. Que ça soit au niveau des cadeaux ou des vœux, dans l'ensemble les personnes sont sincères et se préoccupent réellement des autres. J'ai relativement éludé ce phénomène ces dernières années ou n'en ai pas assez pris conscience, dans la mesure où je suis extérieur à cela, mais maintenant je m'en rends bien compte. La force des préoccupations mutuelles, la force des sentiments mutuels. Cela m'amène forcément à adoucir mes propos durs sur ces questions (cadeaux, vœux, anniversaires, etc). Les gens sont gouvernés par leurs sentiments, leurs relations avec leurs proches, c'est difficile de leur jeter la pierre d'agir de manière candide, naïve ou déraisonnable.
La façon dont je suis passé à côté, consciemment ou inconsciemment, est en partie révélatrice de ce que je suis.]