4.4.11

Humanité où vas-tu donc ?

Pas écrit ici depuis début janvier, une éternité...
Un certain nombre de choses à dire, à dénoncer, à déplorer, pourtant. Mais ça doit faire trop : à un moment donné tu ne sais même plus par où commencer et tu te désespères tellement que tu ne trouves plus la force ou l'intérêt.


Vu un reportage sur l'obsolescence programmée. C'est-à-dire l'art pour les entreprises de faire exprès de vendre des appareils à durée de vie volontairement limitée pour forcer les consommateurs à en racheter régulièrement. Dans un phénomène approchant il y a aussi celles qui ne cherchent surtout pas à faire des recherches pour faire durer ce qu'elles vendent pour les mêmes raisons.
Le pire c'est qu'il s'agit d'une des clefs de voûte du système : si on allait à son encontre beaucoup d'emplois disparaîtraient très probablement.
Pourtant si la seule raison est économique c'est insuffisant. L'économie ne doit pas primer sur le reste. Notre civilisation doit dépasser ce stade arriéré.
Il se trouve que l'obsolescence programmée est une chose négative intellectuellement et écologiquement. Cela va même presque à l'encontre du progrès. Il faut lutter contre ce non-sens.

Vu un reportage sur la composition de nourritures industrielles. Qui se retrouvent dans nos assiettes. C'est juste effrayant et là encore c'est l'économie et le besoin de vendre, de réaliser des profits, qui prime sur tout le reste, au détriment de nombreuses choses à commencer par la santé publique.
Notre civilisation en est au stade où elle fait primer l'économie sur la santé. Il faudra qu'elle se réveille et passe au stade suivant...

Les événements naturels viennent au secours de nos pauvres gouvernants à l'esprit sclérosés par la nécessité de faire tourner au mieux l'économie : un séisme d'une force rare provoque un tsunami meurtrier au Japon et crée surtout un accident nucléaire grave. 25 ans après la catastrophe de Tchernobyl les citoyens des pays nucléarisés se rendent compte que leurs responsables politiques les ont bien manipulés...
Problème de priorité de l'économie sur la santé publique là encore, mais aussi sur l'écologie. Nous devons en prendre conscience.

L'économie est à ce point devant tout le reste qu'elle passe aussi largement devant le respect des Droits de l'homme, y compris dans nos civilisations occidentales. De nombreux peuples du monde arabe se soulèvent et nous obtenons une nouvelle mise en lumière de la complaisance de nos dirigeants envers des dictatures. Lorsqu'il faut vendre des avions, des armes ou des centrales, nos dirigeants ne regardent plus du côté des Droits de l'homme ni de quoi que ce soit d'autre.
Nous croyions avoir bien avancé sur ce point mais il nous reste beaucoup de progrès à faire...

Dans cette note d'il y a 2 ans (que le temps passe !) j'écrivais que "le XXIème siècle pourrait être pour l'Homme celui de la conscience, de la prise de conscience. (le XXème ayant surtout été marqué par sa déraison)".
De nombreux événements récents l'y poussent avec force !
Peut-on forcer quelqu'un à devenir raisonnable ? Espérons !
On dirait que ça commence lentement à venir. Internet peut s'avérer un formidable terreau de réflexion. Le fait qu'il serve de support aux révolutions arabes est révélateur.
Dans l'ensemble les gens ont du mal à penser autrement mais un petit nombre d'entre eux déploient une grande énergie à tenter de faire comprendre un certain nombre de choses et à réveiller les consciences. Et parfois une contamination positive se produit.
D'une manière générale j'ai rarement eu foi en l'Humanité. Mais tout de même j'aurais du mal à croire qu'avec les moyens dont on dispose on restera éternellement à ce stade aberrant où la consommation surabonde sur la réflexion, où l'économie prime sur la santé et l'écologie, où l'individualisme écrase la progression collective.