La remise en question des choses. De tout.
Je remets systématiquement chaque élément en question. Entièrement.
Or les points de repère sont très utiles, indispensables sans doute, pour tout un chacun.
L'être humain a besoin de points de repères. De nombreux points de repères si possible. Et des points de repère stables, fixes, sûrs.
Moi je prends chaque point de repère et je le broie. Cela engendre de grandes difficultés à converser avec autrui. Autrui a des points de repères, qui lui permettent de vivre de manière sereine, de respirer de manière sereine, mais lorsqu'il commence à converser avec moi le danger est partout, l'écroulement des points de repères peut arriver à tout moment, et alors la sérénité disparaît. L'attitude la plus répandue de la personne est assurément le déni et la fuite. Du style "ah oui mais alors si mes points de repères sont remis en question, on ne peut pas discuter, autant arrêter là". Ou "Ok, si la façon dont moi je me suis construit ne te convient pas, si tu la remets en question, nous ne pouvons pas discuter". Ou bien la personne commence à douter de ses points de repère et ça lui fait peur, et donc elle cherche à fuir. Logique.
Cette attitude - qui est mienne - de toujours tout remettre en question débouche sur une assez grande absence de points de repère personnels, ce qui me positionne dans une sorte de vide inter-sidéral, froid et effrayant, duquel il est logique de vouloir fuir, par exemple par le suicide. Cela tend également à empêcher d'avancer. On peut presque prendre l'exemple du petit enfant qui ne cesse de demander pourquoi ci, pourquoi ça, et lorsqu'on lui répond quelque chose il demande pourquoi la réponse, sans jamais s'arrêter. L'impasse est vite atteinte. Ce faisant il ne fait rien d'autre et n'avance pas. En général cela n'ouvre pas de perspectives, cela les referme. Tout remettre en question présente des avantages, comme celui par exemple de ne jamais être enfermé dans aucune case, de toujours savoir s'extraire de tout cadre. Jamais enfermé dans aucune case, sauf une néanmoins, la case où aucun point de repère n'existe, la case froide et effrayante.
Cela crée un décalage immense avec autrui. Autrui tente de vivre à l'intérieur de schémas, de modèles, de conventions, d'y évoluer, de s'y adapter, et autrui n'a déjà pas la tâche facile. Et moi - et d'autres - je viens remettre les schémas, les modèles et les conventions en question ? Autrui ne voit pas du tout cela d'un bon œil, c'est même généralement pour lui inacceptable. Je deviens la personne pénible, insupportable. Avec les conséquences associées. De temps à un autre je vais rencontrer quelqu'un qui va trouver amusant de remettre le modèle en question, "ah c'est marrant", mais sur la durée ils ne tiennent pas, ne supportent pas.
Eux n'ont pas du tout envie d'échanger avec moi. Parce que je bouleverse leurs certitudes, romps leur sérénité, crée du chaos. Et c'est réciproque, je n'ai pas envie d'échanger avec eux parce qu'ils sont engoncés dans leurs schémas, figés dans leurs conventions, enfermés, paralysés, et parce qu'ils ne remettent rien en question. Cela m'oppresse d'échanger avec eux, cela m'étrangle, m'étouffe, m'appauvrit, m'irrite, m'agace, me met en colère. Cela me fait logiquement me tourner vers la fuite et la fermeture.
Et c'est notamment de ce décalage là que je voulais parler lorsque je prétendais que certaines différences entre les gens étaient beaucoup plus importantes que le simple et basique "nous sommes tous différents".
Je remets systématiquement chaque élément en question. Entièrement.
Or les points de repère sont très utiles, indispensables sans doute, pour tout un chacun.
L'être humain a besoin de points de repères. De nombreux points de repères si possible. Et des points de repère stables, fixes, sûrs.
Moi je prends chaque point de repère et je le broie. Cela engendre de grandes difficultés à converser avec autrui. Autrui a des points de repères, qui lui permettent de vivre de manière sereine, de respirer de manière sereine, mais lorsqu'il commence à converser avec moi le danger est partout, l'écroulement des points de repères peut arriver à tout moment, et alors la sérénité disparaît. L'attitude la plus répandue de la personne est assurément le déni et la fuite. Du style "ah oui mais alors si mes points de repères sont remis en question, on ne peut pas discuter, autant arrêter là". Ou "Ok, si la façon dont moi je me suis construit ne te convient pas, si tu la remets en question, nous ne pouvons pas discuter". Ou bien la personne commence à douter de ses points de repère et ça lui fait peur, et donc elle cherche à fuir. Logique.
Cette attitude - qui est mienne - de toujours tout remettre en question débouche sur une assez grande absence de points de repère personnels, ce qui me positionne dans une sorte de vide inter-sidéral, froid et effrayant, duquel il est logique de vouloir fuir, par exemple par le suicide. Cela tend également à empêcher d'avancer. On peut presque prendre l'exemple du petit enfant qui ne cesse de demander pourquoi ci, pourquoi ça, et lorsqu'on lui répond quelque chose il demande pourquoi la réponse, sans jamais s'arrêter. L'impasse est vite atteinte. Ce faisant il ne fait rien d'autre et n'avance pas. En général cela n'ouvre pas de perspectives, cela les referme. Tout remettre en question présente des avantages, comme celui par exemple de ne jamais être enfermé dans aucune case, de toujours savoir s'extraire de tout cadre. Jamais enfermé dans aucune case, sauf une néanmoins, la case où aucun point de repère n'existe, la case froide et effrayante.
Cela crée un décalage immense avec autrui. Autrui tente de vivre à l'intérieur de schémas, de modèles, de conventions, d'y évoluer, de s'y adapter, et autrui n'a déjà pas la tâche facile. Et moi - et d'autres - je viens remettre les schémas, les modèles et les conventions en question ? Autrui ne voit pas du tout cela d'un bon œil, c'est même généralement pour lui inacceptable. Je deviens la personne pénible, insupportable. Avec les conséquences associées. De temps à un autre je vais rencontrer quelqu'un qui va trouver amusant de remettre le modèle en question, "ah c'est marrant", mais sur la durée ils ne tiennent pas, ne supportent pas.
Eux n'ont pas du tout envie d'échanger avec moi. Parce que je bouleverse leurs certitudes, romps leur sérénité, crée du chaos. Et c'est réciproque, je n'ai pas envie d'échanger avec eux parce qu'ils sont engoncés dans leurs schémas, figés dans leurs conventions, enfermés, paralysés, et parce qu'ils ne remettent rien en question. Cela m'oppresse d'échanger avec eux, cela m'étrangle, m'étouffe, m'appauvrit, m'irrite, m'agace, me met en colère. Cela me fait logiquement me tourner vers la fuite et la fermeture.
Et c'est notamment de ce décalage là que je voulais parler lorsque je prétendais que certaines différences entre les gens étaient beaucoup plus importantes que le simple et basique "nous sommes tous différents".