30.10.08

Confiance face à réalité

Est-ce que tout comme il vaut mieux croire qu'on plaît que plaire, il vaut mieux croire qu'on va bien ?

Je dois être trop exigeant : j'aimerais réellement aller bien. Chose difficile, alors qu'il suffirait de s'en convaincre pour que ça donne presque le même résultat.
Je ne m'étais probablement pas encore aperçu, à ce point en tout cas, que l'effet placebo avait une si grande importance dans nos vies. La confiance en soi est un élément si primordial... On le retrouve aussi dans le sport, la confiance peut compenser un déficit technique, et bien souvent même prévaloir. Ceci ne fait aucun doute et je suis maintenant convaincu que c'est exactement la même chose dans nos existences. Il est évident qu'une personne ayant une grande confiance en elle réussira mieux qu'une personne plus intelligente mais angoissée et hésitante. J'ai parlé de réussir, et il faudra bien un jour que cela cesse d'être le premier critère des êtres humains, mais remplaçons le par s'épanouir, ça marche toujours.
Et cela me pose un problème car c'est tout de même une victoire immorale. Je n'irais pas jusqu'à dire que la confiance, parfois conséquence naturelle de l'orgueil, qui prévaut sur les aptitudes c'est la victoire du mensonge sur la vérité, mais ça m'a traversé l'esprit.
Plus j'avance dans ce raisonnement, plus des images de choses vécues me reviennent, comme autant d'arguments allant dans le sens de la confiance.
Je suis trop idéaliste, trop en quête de vérité, trop honnête sûrement aussi, du coup me convaincre de quelque chose qui n'existe pas, je ne peux juste pas, et évidemment encore moins s'il s'agit de mon existence.

Finalement à force de chercher à vraiment aller bien, à force d'essayer de maîtriser les choses, d'enlever celles qui ne vont pas ou de chercher comment les estomper, les esquiver, d'insister sur les rares choses que j'apprécie, mon existence s'est améliorée, petit à petit, très lentement, et aujourd'hui je vais nettement mieux qu'il y a quelques années, puisque je ne suis même plus tellement loin d'un équilibre. Mais pour de vrai, ce n'est pas de l'autosuggestion. Le chantier reste vaste et je pense régulièrement que je n'y arriverai jamais, sans compter tous les moments où il transpire par tous les pores de ma peau que je vais mal, débouchant parfois sur quelques notes. Mais pour l'instant rien que d'en être arrivé là, ça me procure une certaine satisfaction.

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