3.11.14

Humeur en passant - Rien de spécial - Rien ne change

Une semaine de tournoi dans l'ouest. C'est censé être la chose que je préfère. Pas sûr que ça le soit encore. Peut-être est-ce devenu celle qui me déplaît le moins... De retour chez moi, la déprime post-tournoi habituelle. Mais sachant que la semaine écoulée ne m'a pas plu plus que ça, ce n'est sans doute pas qu'une conséquence, c'est forcément général.

Vraiment, je n'ai aucune envie d'être en vie. Je vois la somme de choses dont je dois m'occuper, que cela me concerne juste moi, ou les autres, et cela me désespère. On s'acquitte de ses obligations lorsque l'on a un moteur de vie (ou plusieurs !), mais quand on n'en a pas... ?

Mon corps (matière organique) se délite et je n'en ai cure. Certaines décrépitudes durent depuis plusieurs années et, ne faisant rien pour m'en occuper, elles s'aggravent. Ce qu'il faudra(it) entreprendre plus tard pour revenir à l'état normal me fatigue et me décourage d'avance.
Mon appartement (matière) se délite et cela ne me fait ni chaud ni froid. Une grande fatigue s'abat sur moi lorsque je songe à ce que je devrais entreprendre pour y remédier.
Je ne supporte pas davantage qu'avant de voir comment le monde tourne, comment les gens se comportent. Ce ne sont là que des sources de désespoir (intellect).
Les échanges avec A. sont peut-être les seuls éléments me motivant réellement depuis un mois, ou ceux dont je retire vraiment quelque chose. Mais un peu de lucidité ne nuit pas : comme je l'ai déjà souvent analysé avec d'autres éléments, une seule chose, aussi plaisante soit-elle (et sachant que c'est de toute façon un état forcément temporaire...), ne peut compenser tout le reste, c'est une évidence.
D'ailleurs c'est sans doute encore "pire" que ça : le fait que ça soit le seul élément entraîne un rapport malsain à cet élément, un rapport déséquilibré, excessif, subjectif, etc. Je crois que cela le gâche partiellement, et le met en danger.

J'en ai assez d'être en vie.
Et j'en ai marre d'avoir prononcé cette phrase à autant de reprises dans mon existence.